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GR20


Manganu -> Ciottulu Di I Mori
vendredi 20 juin 2008


11eme jour de marche :
Dénivellé positif : + 1100 m
Dénivellé négatif : - 700 m
Temps de marche : 7h00 (avec petites pauses)
Météo : Très beau temps


Les furieux se lèvent encore très tôt, mais bon, pour une fois, on ne peut pas leur donner tord : l'étape du jour s'annonce longue, très longue, mais relativement facile, du moins au début. Certains la coupent en deux d'ailleurs et font Manganu -> Col de Vergio puis le lendemain Col de Vergio -> Tighjettu. Cela permet de faire deux étapes de 6h "topo" au lieu d'une de 8 et une de 4h. Cependant, je pense que ce n'est pas le bon choix et qu'il vaut mieux aller jusqu'à Ciottulu et l'avenir me donnera raison. Je pars peu de temps après les Toulousains, aux environs de 6h15 (vaindiou ! record battu... c'est ca les vacances ?). Le soleil vient à peine de se lever... Le début de l'étape s'avère effectivement facile : le terrain est plat et c'est de l'herbe. Ca change des cailloux ! Après quelques dizaines de minutes, j'atteinds les bergeries de Vaccaghia, où il est possible de dormir à la place du refuge. Certains l'ont d'ailleurs fait et ont été enchantés par cette immersion chez les "bandits corses". J'aurais bien tenté le coup, mais vu que j'avais rendez-vous avec Christophe hier je me suis arrêté au refuge.

       

       

     

Après les bergeries, le terrain est toujours aussi facile et reposant. On traverse des zones où se trouvent de nombreuses pozzines, avant d'atteindre le lac de Nino qui se dévoile progressivement. Comme annoncé "dans la pub", il y a des vaches mais surtout il y a des chevaux sauvages. En prime, on a une très belle vue sur la Paglia Orba et le Tafunatu, qui sont encore loins... Le refuge de Ciottulu se trouve aux pieds de ces deux montagnes ! Je continue sur le GR et monte au dessus du lac de Nino. La vue est sympa ! Par temps clair on doit pouvoir voir la mer du côté occidental de l'île.

               

         

     

Il faut ensuite descendre au niveau du Col Saint Pierre. Juste avant d'arriver au col, se trouvent deux arbres, torturés par les vents... Vous avez certainement déjà du les voir en photo sur d'autres sites parlant du GR, c'est une des photos classiques ! Après le col Saint Pierre, le GR descend sur Vergio, en passant dans une belle forêt. La pente s'adoucie. Le passage en forêt parait très long... peut être parce que le terrain est plat et plus monotone ? N'empeche que c'est tout de même joli ! Enfin le col de Vergio approche, au bout de 4 bonnes heures de marche. Erk, une route ! ca faisait longtemps... et surtout de vieilles remontées mécaniques et de vieux batiments... Qu'est ce que c'est moche ! Bon l'avantage c'est qu'il y a un petit ravitaillement au gite, l'occasion de boire un coca, manger des bonbons haribos, du chocolat, des cannistrellis, du pain etc ! Il y a aussi des fruits (c'est pas souvent sur le GR). C'est ca l'avantage d'avoir une route ! Y'a même du réseau téléphonique (en fait, on trouve du réseau relativement souvent ; pas nécessairement au refuge, mais sur les hauteurs ou en chemin. Il y a quasiment tous les jours de quoi au moins envoyer un sms). Ha tiens, je retrouve mes amis les furieux à Vergio ! Eux aussi continuent sur Ciottulu.

       

       

   

           

   

Une fois la petite pause finie, je quitte Vergio sans regrets. Un panneau indique Ciottulu 3h. En général, je mets moins de temps que ce qui est annoncé. En général, mais pas cette fois ! Il faut tout d'abord monter aux bergeries de radule, dans une espèce de forêt où les marques du GR ne sont pas super faciles à voir (ou à trouver). Il n'y a personne aux bergeries... encore ! Sont-elle abandonnées ? pourtant certaines constructions semblent entretenues... bref, je n'aurais pas la réponse.

       

       

     

         

A partir des bergeries, il n'y a plus qu'à monter au refuge. Quasiment tout le dénivellé de l'étape se fait la. Et quelle montée ! De toute beauté : le GR suit le torrent du Golo pendant un beau moment, Golo qui coule tranquillement, en formant de nombreuses vasques, aux eaux translucides. Et en ligne de mire, la Paglia Orba et le Tafunatu se détachent du ciel bleu azur avec leur couleur rouge / ocre. Encore un paysage fabuleux, qu'il est difficile de décrire et dont les photos ne rendent qu'une partie de la beauté. C'est beau, certes, mais ca monte ! Le terrain n'est pas dur, mais c'est long. Au bout d'un moment, on aperçoit le refuge, minuscule la bas tout au bout. Et il fait chaud, très chaud, mais bon, je vais pas me plaindre non plus ! il fait beau et c'est tant mieux. J'arrive enfin au refuge vers 13h30 - 14h00. Les 3 heures annoncées y sont bien. et au total 7h00 de marche contre 8 annoncées dans le topo. L'étape est effectivement bien longue et la fin, tout en montée au soleil calme bien !

       

       

         

                   

En plus les gardiens sont un peu froids... bon... (beaucoup de gens ont un avis négatif sur ces gardiens...). Ca ne m'empeche pas de m'enfiler deux coca et une bonne ommelette baveuse au fromage Corse ! Miam miam ! Je m'installe et réserve 3 places pour Cath, Léo et Steph, en précisant bien aux gardiens qu'il y avait deux jolies filles dans le lot ! Bizarrement ils se détendent un peu... Et quand les dites filles arrivent en fin d'aprem, les gardiens se révèlent être très sympa. C'est fou l'effet qu'un sourire peut avoir :p En l'occurence, après que l'on ai pris un super repas (soupe corse, pàtes à la Mori pour 17 euros) et observé quelques moufflons se baladant du côté du col des maures, Nicolas nous emmène voir le coucher de soleil depuis les hauteurs : Merveilleux. Ensuite c'est l'heure de la petite liqueur, alors que dans le refuge cela ronfle déjà. Les bonnes choses n'arrivant jamais seules, Nicolas se propose de nous emmener demain matin au Tafunatu. Je comptais faire la Paglia Orba et pas le Tafunatu (ayant lu que c'était un peu plus difficile), mais si on nous y emmène alors tant mieux ! Et la Paglia, ca sera pour une prochaine fois (dommage, j'aurais peut être du la faire quand même avant l'étape, c'est le seul sommet qui me manque au palmares que je m'étais fixé).