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GR20


Tighjettu -> Asco
via le Cirque de la Solitude

dimanche 22 juin 2008


13eme jour de marche :
Dénivellé positif : + 750 m
Dénivellé négatif : - 1000 m
Temps de marche : 5h30 (avec petites pauses)
Météo : Très beau temps


Hier soir les furieux ralaient qu'il y avait un peu trop de bruit dans le refuge à 21h30 (ca devait les empêcher de dégazer), et ce matin ils se vengent... Encore un réveil à 5h00. M'en fou, mes 3 compagnons et moi avons décidé de partir vers 6h30 alors je traine une heure de plus. Le petit déjeuner est avalé et nous partons en fait... à 6h50. En route pour le cirque de la solitude, qui est le point marquant de la journée. Mais avant d'atteindre le cirque, il faut monter. Une bonne petite montée au Bocca Minuta, histoire de se chauffer et de se mettre en jambe. Ca monte dans les rochers (j'y laisse d'ailleurs un bout de peau devant mon tibia, histoire d'avoir une blessure de guerre), et ce pendant 500 m de dénivellé. Voila, on est chaud et on est au col. Voici enfin ce fameux cirque dont bon nombre parle. En fait, on ne voit pas grand chose. En fait si, on voit l'autre côté du cirque, le col perdu ou l'on doit remonter. Il faut donc descendre dans le cirque pour mieux remonter. Allez, c'est parti.

       

Le début de la descente se fait dans un mini pierrier. Il faut faire gaffe de ne pas glisser mais ca se fait bien. Ensuite on atteint plutôt du rocher et c'est la ou les choses sérieuses commencent. Du moins c'est ce que l'on se dit. En fait, ce n'est pas si impressionnant que ça. On s'attendais à bien plus vertigineux étant donné tout ce que les gens colportaient. La descente n'est que raide. Il faut mettre les mains, ok, il faut s'aider des chaines puisqu'il y en a, mais ca s'arrête la ! En tous cas, le site en soit est impressionnant : ca résonne un tout petit peu, et on est entouré de montagnes, de rochers. C'est beau, c'est majestueux. Les photos ne rendent que très mal l'ambiance et le terrain. On a du mal à voir la pente et à apprecier les difficultés éventuelles.

   

 

         

     

Ca y est, on est en bas, du moins au point bas du GR dans le cirque, et il faut remonter. Dans notre sens, cette remontée est un vrai régal : A 4 pattes sur les rochers et hop, on grimpe comme un petit chien (le waf waf est facultatif. Personnellement je l'ai poussé et ca m'a bien fait rire). On croise un groupe où plusieurs personnes ne sont pas rassurées... Ils sont pas arrivés au bout de leur peine ceux la ! Certes, dans leur sens la descente doit être plus délicate, mais bon, cela se fait. Vers le haut du cirque il y a à nouveau des chaines, qui pour la montée sont franchement facultatives. Autant sentir le rocher. Quelques minutes plus tard, c'est le col perdu qui approchent, signifiant la sortie du cirque. Et voila, ca, c'est fait ! On a pris notre temps et il est 10h30.

         

   

   

       

Bon, une chose est sure : Il faut dédramatiser le passage du cirque de la solitude. Certes, ce n'est pas un terrain facile, mais ce n'est pas aussi terrible que certains veulent bien le faire croire. Par temps sec, c'est tout à fait jouable. Il suffit de mettre les mains, de descendre face à la paroie et d'y aller doucement mais surrement. Certains parlent d'un endroit vertigineux. Franchement, je ne trouve pas. Il y a d'autres endroits plus vertigineux à mon sens. C'est raide, mais il n'y a pas de vide à proximité, comme il y avait par exemple au Tafunatu. De plus, il est possible de se croiser sur une bonne partie du parcours dans le cirque. Ce n'est pas, comme on pourrait l'imaginer en écoutant certaines légendes urbaines, une descente accroché à des chaines puis une remontée identique, en attendant en bas (ou en haut) que les groupes allant dans l'autre sens soient passés. En revanche, il est vrai que par temps humide, cela doit être une autre affaire, les rochers pouvant glisser. S'il pleut, mieux vaut attendre une journée et faire le cirque dans de bonnes conditions. Voila, "mon petit coup de gueule contre les ragots", c'est fait !

Le début de la descente vers Asco est marquée par la présence d'un petit névé très ludique. On le descend comme on peut : en marchant, sur le cul ou, comme moi : en plantant les talons et en glissant en dérapages controlés ! Yesss j'adore ca ! Le reste de la descente se fait bien, sur un petit sentier tranquille. On découvre le massif du Cinto qui se dresse sur notre droite. Vers midi on se pause pour manger. Mes 3 loustiques se tentent avec un lyo qui apparement n'est pas tip top, moi j'opte pour le bon vieux pain-paté ! Une "petite" sieste au soleil ou à l'ombre selon les gouts et nous voila requinqués pour repartir en direction d'Asco qui n'est plus qu'à une demi heure - trois quarts d'heure de marche.

       

                 

Asco, ou plutôt le Haut-Asco est une ancienne station de ski. Il y a donc une route. Une route et un hotel / gite en plus du refuge / bivouac. J'ai réservé une chambre à l'hotel ; la douche est chaude, la salle de bain dans la chambre et les draps propres ! Yesss ! Le refuge n'a pas l'air mal non plus et le ravitaillement est bien fourni. Comme il fait beau, Cath, Léo et Steph optent pour le Bivouac. Nous prenons le repas du soir à l'hotel et c'est excellent ! Soupe, entrée, plat, fromage et dessert ! tout ca pour le prix d'un repas au refuge, soit 17 euros. Les furieux Toulousains sont aussi la, au gite. Tout comme moi il vont faire le Cinto demain. Mes 3 compagnons avaient prévu de continuer sur Carrozu, mais comme ils ont des jours de rab, pour finir, ils viendront avec moi demain. Super !